LaPia, le Ronchon pas ronchon, les Zous et la Bobine

Dans un grand appartement ensoleillé donnant sur des jardins agrémentés de marronniers, la famille rentre à peu près à l'heure du thé avec débats d'idées fourmillantes et de devoirs à accomplir, dérangeant la Bobine qui ne peut pas dormir et se venge la nuit... LaPia, rarement, s'assoit sur le canapé du salon pour admirer ses orchidées aux couleurs étonnantes et majestueuses de beauté qui snobent toutes les autres plantes vertes et lustrées ; puis son regard se pose sur le bureau fabriqué sur mesures dictées par le patron ; elle cherche une solution pour cacher les dossiers : un paravent, une cloison, en bois ? en verre ? et pourquoi pas une claustra, elle a le choix sur internet... Un jour, le pauvre Ronchon pas ronchon dépité, émit la possibilité de travailler dans la cave non éclairée ou de se faire jeter dehors ; mais le bureau n'est pas le seul à être mis en cause dans le décor, il y a le fauteuil immense de ministre genre trône articulé en cuir et rembourré spécial dos malmené (offert par LaPia). Alors pourquoi pas sur le balcon ? Las ! quand tu sors pour prendre l'air, ce sont des parfums étranges qui te chatouillent le nez. La menthe, la verveine, le thym, le laurier, la ciboulette sont en 'coloc' avec les surfinias, les bégonias les pensées, les tomates cerise, l'estragon, le persil et la sarriette dominés par la rose trémière. Ainsi, le problème que semble poser le bureau reste au statu quo. Et le Ronchon pas ronchon, devenu mouton, ne veut plus penser à ce bureau et aspire au calme quelquefois en rêvant de manger des rognons...

L.L.G. (3 juin 2014)

la benjamine(2)